D’ou proviennent les gliomes ?

Les gliomes sont des tumeurs qui naissent des cellules gliales, cellules qui jouent un rôle de soutien essentiel des neurones.

Comment ils se manifestent ?

On découvre ces tumeurs soit à l’occasion d’une crise d’épilepsie, soit devant l’installation d’un déficit neurologique (trouble de la motricité, du langage, du comportement, de la vision…) ou de céphalées traduisant l’augmentation de la pression intra-crânienne.

Quels sont les différents types de gliomes ?

On distingue quatre grades, d’agressivité croissante. Seules les tumeurs de grade I peuvent être enlevées en totalité, et donc guéries par la chirurgie. Les tumeurs de grade II, III et IV sont diffuses : certaines cellules tumorales sont isolées au sein du tissu normal et fonctionnel du cerveau, si bien qu’on ne peut toutes les enlever. Un traitement complémentaire sera nécessaire, soit immédiatement après la chirurgie, soit à la récidive. Pour les grade II, il consiste le plus souvent en une ré-opération ou une chimiothérapie, puis à un stade plus tardif de l’évolution, on aura recours à de la radiothérapie. Pour les grade III et IV, le traitement fait appel à une combinaison de chimiothérapie et de radiothérapie.

Quelle est le rôle de la chirurgie ?

Le but est d’enlever le plus de tumeur possible, car toutes les études ont montré que plus l’exérèse est importante, meilleure est la survie. Cependant, l’exérèse n’est pas toujours possible, notamment pour des tumeurs de haut grade en zones hautement fonctionnelles. Dans cette dernière situation, le neurochirurgien proposera un geste de biopsie, afin de confirmer le diagnostic avec certitude. Dans tous les cas, le prélèvement est analysé par le neuropathologiste et le résultat est obtenu en une semaine environ.

L’étendue de l’exérèse est planifiée lors de la discussion préopératoire avec le patient, moment essentiel pour analyser le retentissement prévisible de la résection sur la vie socio-professionnelle du patient. Par exemple, pour une tumeur de même localisation frontale, les limites ne seront pas les mêmes selon que le patient est professeur de sport (ce qui nécessite de respecter les circuits de la coordination des mouvements) ou professeur d’anglais (ce qui nécessite de respecter les circuits de deux langages parlés et écrits, le français et l’anglais). La chirurgie dite en « conditions éveillées » est à ce jour la technique la plus fiable pour assister le chirurgien dans la localisation de ces limites fonctionnelles.